... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 19/09/2018 à 13h09
Scarlette Médecin
Le visage d'aujourd'hui est celui de Jeannine, 95 ans, une belle vieille dame que j'ai reçue un jour au cabinet médical.
Elle était voutée, ridée, tremblante, le pas mal assuré, la vue trouble, bref, arborait tous les stigmates de la vieillesse, avec bien sûr, comme disait mon grand-père "les oreilles remplies de semoule" : elle était sourde comme un pot...
Lire « C'est que, docteur, moi, je ne veux pas mourir »
Déposé le 09/01/2018 à 14h49
Francis Martens Psychologue clinicien
Dans la brèche du mot « psychique » se sont engouffrées progressivement des pratiques sauvages et incontrôlées remplaçant de facto la pratique médicale de l'» euthanasie» par celle – non autorisée explicitement - du « suicide assisté » — le tout sous l'égide d'une « Commission de contrôle et d'évaluation » fonctionnant comme juge et partie, formée de militants plutôt que d'experts et laissant le champ libre à tous les excès. En pratique, la loi est constamment transgressée sans que cela porte à conséquence. Ceux qui mettent en cause ces dérives sont facilement renvoyés au statut de « cathos ringards » « , ou de « réactionnaires basiques » — ce qui clôt la discussion à peu de frais. Peu de place pour la pensée donc, encore moins pour une réflexion éthique et politique plus que nécessaire.
Car on n'a pas affaire ici à un débat sur l'euthanasie mais sur la banalisation de pratiques outrepassant le cadre d'une loi dont on oublie le statut d'exception. Il s'agit en effet de la dépénalisation d'un acte qui, dans tout autre contexte (que celui délimité par cette loi) serait qualifié d'assassinat (homicide volontaire avec préméditation). Or, les dérives sont extrêmes. Dans les faits, on voit accordé le droit à l'euthanasie, par exemple, à un père de famille dépressif dans la force de l'âge, ou à une toute jeune femme autonome et bien socialisée, souffrant épisodiquement de quelques idées délirantes, etc...
Lire « Euthanasie pour fatigue de vivre ! »
Déposé le 07/03/2017 à 19h45
Inneke N/A
Cet après midi j'attendais chez le médecin dans la salle d'attente. Un couple de 70 ans était là à attendre avant moi.
La dame dit au mari .."oh on n'est pas les derniers!?...
Lire « Dans la salle d'attente... »
Déposé le 07/09/2016 à 16h37
Véronique C. Bénévole en Soins Palliatifs
Vu de droite, cet homme est magnifique. Un profil grec, des cheveux blancs coiffés en arrière, un sourire accueillant qui me laisse imaginer une rencontre sereine. Lorsque je fais le tour du lit pour venir lui serrer la main, je suis face à un visage abîmé, une tumeur qui lui déforme le bas du visage. Je suis surprise et espère au fond de moi que rien ne s'est lu sur mon visage. Je me raccroche à son regard chaleureux et sa poignée de main franche.
- Asseyez-vous ...
Lire « Nous n'avons pas fini... »
Déposé le 14/06/2016 à 15h24
Jeune médecin Médecin
En tant que jeune médecin et nouvelle dans la pratique, je suis confrontée à de nombreuses questions lorsqu'il s'agit d'accompagner un patient en fin de vie. En effet, je ne suis pas habituée à devoir « traiter » un patient alors qu'il n'y a plus aucun traitement possible. Comme soignants, nous essayons autant que possible de pourvoir au confort du patient en fin de vie, mais notre « connaissance » dans la prise en charge de ce type de patient se limite à quelques heures de cours que nous avons suivies dans un local peu accueillant. Dans mon cas, c'était il y a trois ans à la KULeuven. Notre « expertise » nous la construisons jour après jour mais, pour le moment, elle se limite à ce patient en soins palliatifs qui me demande : « Docteur, et maintenant quoi ?» Oui, quoi maintenant...
Dans notre formation inter-universitaire comme assistants en médecine générale, il nous est proposé de suivre quelques cours optionnels. C'est pourquoi, j'ai été interpellée par ce cours intitulé « La fin de vie et le testament de vie », donné à la VUB. Quelle aubaine ! Une mise à jour pour rafraîchir ce que j'ai appris il y a trois ans et le mettre en pratique, pourquoi pas ? Cela m'aidera sans doute à répondre à la question de mon patient, pensais-je...
Lire « Pour les médecins : un cours à option : « fin de vie et directives anticipées » »
Déposé le 24/05/2016 à 17h39
Carine BROCHIER Coordinatrice de projets
Il a 37 ans. Un cancer du pancréas le ronge peu à peu. Pris en charge par l'équipe de soignants en soins palliatifs, il ne souffre pas. Voilà qu'un jour, son médecin vient le voir et lui fait une proposition surprenante : « Je peux vous endormir et vous ne sentirez rien. L'euthanasie est vraiment la meilleure solution pour vous ».
Cette proposition du médecin est bien réelle. Le patient est choqué et n'en veut pas. Il est tellement ébranlé qu'il demande aux membres de sa famille de se relayer jour et nuit à son chevet. Ni lui, ni ses proches n'ont plus confiance en l'équipe soignante à cause de ce médecin qui a suggéré l'euthanasie comme étant « sa » meilleure solution, la solution terminale...
Lire « Suggérer à son patient de se faire euthanasier relève-t-il de la vocation du médecin ? »
Déposé le 18/01/2016 à 17h19
C'est le couple fétiche dans le service; il a quatre-vingt-huit ans, et accompagne sa femme atteinte de la maladie d'Alzheimer.
Chaque jour lorsqu'il arrive, elle lui rappelle qu'ils doivent partir à la campagne voir le jardin et se promener...
Lire « Secret... »