... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 29/07/2019 à 14h59
Louis-André RICHARD Regard du Philosophe Professeur de philosophie
Vincent Lambert est finalement décédé. La belle affaire, n'était-il pas mortel comme nous tous? Mais voilà, son sort a été scellé via une décision du tribunal après une interminable saga judiciaire opposant les membres d'une même famille. Ainsi l'intimité du rapport à la vulnérabilité a été mise à mal par sa propulsion incongrue sur la place publique.
Écrire sur l'histoire de Vincent Lambert a quelque chose d'indécent. Je m'y suis toujours abstenu par une sorte de pudeur à l'égard de sa personne comme de ses proches. Par ailleurs, comment ne pas être profondément agacé par le battage médiatique autour de son cas? Onze ans de déchirements ont été exposés aux yeux et aux sus de tous. L'homme est mort, la famille doit retrouver l'intimité pour faire son deuil. Sur la place publique cependant, la machine médiatique continuera de se nourrir du cas singulier exceptionnel. Elle cherchera de faire de Vincent Lambert un parangon de l'ouverture à la légalisation de l'euthanasie...
Lire « Le triste sort de Vincent Lambert et le "pathocentrisme d'influence" »
Déposé le 14/11/2018 à 11h50
Théo BOER Regard du Philosophe Ethicien
Les autorités néerlandaises ont engagé leur toute première procédure judiciaire pour violation des lois sur l'euthanasie. Selon un communiqué du procureur général de La Haye, un médecin a administré à une personne atteinte de démence sévère une dose «secrète» d'un droit de sédatif avant d'obtenir l'approbation de la procédure. Le comité des plaintes médicales l'a déjà reconnue coupable.
Sputnik a discuté de la question avec le professeur Theo Boer, professeur d'éthique à l'Université théologique protestante de Groningue et spécialiste de l'éthique de l'aide médicale à mourir...
Lire « Augmentation de 250% de cas d'euthanasie en 10 ans »
Déposé le 30/12/2014 à 17h05
Kevin YUILL Regard du Philosophe Author and academic
Accepting a mentally ill prisoner's request to be executed shows up the madness of Belgium's euthanasia laws.
early 20 years after Belgium abolished the death penalty – and 64 years after it's last execution – the Belgian courts have agreed to a prisoner's request for a state execution. The prisoner, Frank Van Den Bleeken, sought the right to be executed because he was 'suffering unbearably' from a life-long psychiatric condition, according to his lawyer Jos Vander Velpen...
Lire « Belgium's insane right-to-die laws »
Déposé le 13/11/2014 à 17h24
En 2001, les Pays-Bas sont devenus le premier pays au monde à légaliser l'euthanasie, en même temps que le suicide assisté. Plusieurs garde-fous ont été mis en place afin de définir qui pourrait en bénéficier, les médecins respectant ces garde-fous ne feraient pas l'objet de poursuites. Parce que chaque cas est unique, cinq commissions régionales de contrôle ont été mises en place afin d'évaluer chaque cas et pour déterminer s'il s'était déroulé dans le respect de la loi. Pendant les cinq ans qui ont suivi la promulgation de la loi, ces morts provoquées par les médecins sont restées à un niveau stable – leur nombre a même chuté certaines années. En 2007 j'écrivais qu'il n'y a « pas nécessairement une pente glissante en matière d'euthanasie. Une bonne loi d'euthanasie, combinée avec la procédure de contrôle de l'euthanasie, fournit la garantie d'un nombre stable et relativement peu important d'euthanasies. » La plupart de mes collègues arrivèrent à la même conclusion.
Mais nous avions tort, terriblement tort même. Avec le recul, la stabilisation des nombres n'a constitué qu'une pause temporaire...
Lire « Mais nous avions tort, terriblement tort même »
Déposé le 24/04/2014 à 12h35
Charles DELHEZ Regard du Philosophe Chroniqueur
La loi sur l'euthanasie des mineurs démontre que les questions éthiques sont de plus en plus idéologiques. La démocratie tend à s'ériger en absolu, comme la monarchie de droit divin en son temps.
A la lumière d'une luciole, le Roi a apposé son seing à la loi sur la dépénalisation partielle de l'euthanasie des mineurs. Le Moniteur l'a publiée. L'affaire est close. Qu'on me permette cependant quelques réflexions "post factum" qui n'engagent que moi, mais me tiennent à cœur. De conviction démocratique, en effet, j'accepte. Comme humaniste, je suis inquiet...
Lire « Maintenant que la loi sur l'euthanasie est votée et signée... »
Déposé le 10/03/2014 à 17h48
Stéphane SEMINCKX Regard du Philosophe Docteur en médecine et en théologie
A l'occasion d'un cas récent, qui a défrayé la chronique, j'ai publié dans « La Libre » (3-7-13) un article qui entend rappeler le fondement de la moralité d'un acte. Il s'agissait d'une réponse au professeur Peter Singer qui avait prétendu, à partir d'un cas extrême, qu'on ne pouvait maintenir l'interdit absolu de l'avortement. Dans la même ligne de pensée, beaucoup pensent aujourd'hui qu'il ne peut y avoir d'interdit absolu de l'euthanasie.
J'ai rappelé que l'un des fondements de la dignité humaine est le sens moral, c'est-à-dire la capacité de discerner dans un agir concret sa raison de bien ou de mal. On a souvent tendance aujourd'hui à focaliser la moralité d'un acte sur le résultat favorable ou défavorable que produit cet acte. Or, la moralité d'un acte ne se mesure pas en première instance à son résultat, mais à ce qu'on appelle son « objet ». L'objet, en morale fondamentale, est l'acte lui-même, en tant qu'il est perçu par son auteur sous l'angle de ce qu'il « veut faire » à travers cet acte...
Lire « Y a-t-il des absolus moraux ? »
Déposé le 25/02/2014 à 15h05
Michel GHINS Regard du Philosophe Professeur, président d'Action pour la famille
Interview du Professeur Ghins
Le titre "euthanasie des enfants" apparu avec le nom de la Belgique dans les media du monde a fait frissonner bien des rédactions: en quoi consiste la loi adoptée par le parlement belge...
Lire « Interview »