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... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?

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Entrer en résistance créatrice !

Déposé le 17/05/2013 à 17h50

Emmanuelle WILMART
Ancienne aumônière d'hôpital

A vous qui avez choisi de prendre soin des malades, des êtres vieillissants, des agonisants que tôt ou tard, nous serons tous, je vous adresse un appel : S'il vous plaît, au nom de ce qui anime en profondeur votre travail et qui présida à votre orientation professionnelle, au nom de vos mains et de vos cœurs quotidiennement engagés auprès de personnes malades et souffrantes, au nom de notre humanité commune fragile et belle à la fois, entrez en résistance !

Oui, résistez à cet esprit mortifère qui se propage dans notre humanité et qui tente de raccourcir et d'oppresser le cœur de l'homme ni vu ni connu...

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La part de raison

Déposé le 15/05/2013 à 10h52

Xavier DIJON
Prof em. Faculté de Droit, Namur

Réfléchissons.

En 2002, le législateur belge a décidé que la vie humaine comme telle ne doit plus nécessairement arrêter le geste de mort. Un tiers en effet, appelé médecin, peut désormais faire passer impunément un autre être humain de vie à trépas, bravant ainsi l'interdit séculaire de l'homicide. Oui, dira-t-on, mais cette personne l'a demandé car elle était très souffrante. Soit. Mais, indépendamment des considérations pertinentes dont regorge la littérature psycho-médicale sur le nécessaire décryptage des demandes formulées par les grands souffrants, faisons attention au glissement ici opéré. Car, par la volonté du législateur, la vie humaine est passée d'un régime d'objectivité, rassurant pour tout le monde, à un régime de subjectivité, qui ne laisse pas d'inquiéter...

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Enfin des voix qui s'elevent et qui posent les VRAIS problèmes de l'euthanasie

Déposé le 15/05/2013 à 10h51

Vinciane BERCKMANS
Administratrice d'ASBL -VZW

Ce débat n'a pas vraiment eu lieu lors de la première loi et il est indigne d'un pays si riche de se poser maintenant la question si des êtres fragilisés par l'âge et/ou une maladie cognitive puissent vraiment décider sans "pressions extérieures".

Mais que fait on pour développer les soins palliatifs? Merci pour ce site qui j'espère n'arrive pas trop tard ......

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Euthanasie : le droit à l'autodétermination est-il devenu un dogme ?

Déposé le 11/05/2013 à 14h08

Tom MORTIER en Steven BIESEMAN
Dr sc. en Dr md Dep. Gezondheidszorg, Leuven

« Pourquoi vouloir encore élargir la loi sur l'euthanasie, déjà très controversée ?", se demandent les auteurs dans le contexte de l'actualité législative et politique. Les adversaires de la loi relative à l'euthanasie semblent de plus en plus être mis à l'écart et les valeurs fondamentales et humanistes universelles semblent ne plus compter. A quand un vrai dialogue ?

Au vu du débat actuel sur l'élargissement de la loi sur l'euthanasie, il convient de rappeler pourquoi en 2002 il est apparu indispensable de mettre en place une telle loi. La légalisation de l'euthanasie était nécessaire selon ses partisans, parce qu'elle était pratiquée depuis longtemps et régulièrement dans plusieurs hôpitaux. Les médecins qui la pratiquaient en dépit de l'interdiction, souhaitaient sortir de l'illégalité et ne plus risquer de poursuites judiciaires au motif qu'ils 'aidaient' les patients à mourir. Ils défendaient l'euthanasie comme 'solution humaine ultime' offerte au patient dès lors qu'il n'existait plus de méthode adéquate de traitement. Les défenseurs de la loi estimaient ainsi qu'il devait y avoir un 'droit à l'euthanasie'. Le médecin pourrait ensuite 'juger', après concertation avec le patient, si la demande d'euthanasie pouvait être acceptée...

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Un enfant malade n'est pas un mort en sursis mais bien un Vivant

Déposé le 11/05/2013 à 14h06

Monique de THYSEBAERT
Accompagnatrice

Dans ma naïveté sans doute, j'imaginais que la société élaborait des lois en vue de protéger les plus faibles de ses membres du mal que leur ferait les plus forts. Or je découvre aujourd'hui que le législateur veut dépénaliser la possibilité pour des médecins de donner la mort aux plus faibles d'entre nous : les enfants.

Il est incontestable que voir souffrir leur enfant constitue pour des parents une épreuve quasi insoutenable. Certains médecins, en voulant les aider dans ce contexte de détresse, en viennent à proposer un moyen pour le moins radical de supprimer définitivement la douleur... Mais croit-on sincèrement qu'en supprimant celui qui souffre, on supprime toute souffrance ...

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C'est pas moi, c'est mon confrère !

Déposé le 06/05/2013 à 16h04

Aline TERLINDEN
Etudiante

La clause de conscience est un droit fondamental de toute personne travaillant dans le milieu médical. Dans un domaine où l'on touche de si près à la mort, donc au sens de la vie, comment pourrait-on ne serait-ce qu'imaginer l'absence d'une telle clause, l'absence de cette liberté fondamentale de ne pas participer à un acte provoquant la mort ?

Pourtant, sans avoir l'air d'y toucher, la nouvelle proposition de loi veut la modifier : le "médecin-objecteur" serait désormais obligé de communiquer le dossier à un médecin favorable à l'euthanasie pour assurer la continuité des "soins"...

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Une transgression en entraîne une autre.

Déposé le 30/04/2013 à 16h02

Alexandre PERSU
Prof., Chargé de cours UCL, Chef de Clinique St L

La dépénalisation de l'euthanasie a été largement justifiée par le respect de l'autonomie intégrale du sujet, supposée s'étendre au droit de mettre fin à une vie devenue un fardeau insupportable. Dans cette optique, le médecin est le garant de cette autonomie, et devient l'exécutant de cette volonté. Il est incité à violer le serment d'Hippocrate « par humanité » et à administrer une mort sans douleur, sinon sans souffrance à celui qui la réclame.

L'extension de ce qui devait être l'« exception d'euthanasie » aux patients atteints de démence, aux enfants mineurs ou aux grands prématurés, c'est-à-dire à des personnes ne jouissant pas encore ou plus de leur pleine autonomie met gravement à mal cette justification...

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