Déposé le 14/06/2013 à 11h03
Qui sommes-nous pour décider de la vie et de la mort d'autrui, si faible si fragile si restreint dans ses capacités mentales et /ou physiques soit-il ?
Comment pouvons-nous décider en connaissance de cause de la perte de dignité d'une vie, de la fin prématurée d'une vie dont nous ne voyons que la petite partie émergée de l'iceberg ?
Comment savons-nous qu'elle est prête à accueillir son terme ?
Comment prenons-nous de la distance, comment soulageons-nous la souffrance que nous ressentons devant cet autre « altéré » profondément dans son corps et / ou son esprit et qui nous renvoie à nos peurs, nos craintes plus ou moins conscientes de « subir » le même sort ?
Quelle confiance faisons-nous à l'élan vital, à la capacité inouïe d'adaptation de l'être humain, au cheminement personnel, à la relation humaine affectueuse, à la puissance d'amour dans les situations où la communication nous semble fortement compromise, à la médecine pour soulager pour les souffrances les plus violentes ?
Ne faut-il pas toute une vie faite de joies, de peines, de rencontres, de difficultés, d'expériences variées, de souffrances et d'espérance pour tenter de répondre à ces questions ?