... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 13/02/2014 à 15h07
Jean-Paul VAN DE WALLE Avocat
... donc pas de limite d'âge à l'euthanasie. Et tout est dit.
Voilà comment, par le détour d'une poignée de mots biens choisis, un habile politicien est récemment parvenu à réduire un débat complexe en une occasion lui permettant d'exprimer un message qui, de prime abord, paraît aussi cohérent qu'acceptable...
Lire « "Il n'y a pas d'âge à la souffrance..." »
Déposé le 12/02/2014 à 13h03
Laura RIZZERIO Prof. Philosophie, UNamur
Depuis quelques jours, en Belgique, on peut assister à un débat animé autour des « actions » de chrétiens qui s'opposent à l'extension de la loi sur l'euthanasie aux mineurs d'âge. Une des idées la plus souvent utilisée pour disqualifier ces actions est l'idée de « progrès ». On accuse ceux qui s'opposent à l'extension de la loi sur l'euthanasie d'être des anti-progressistes et de nuire donc à la société.
Or, ce qu'il y a de curieux, voire d'anormal et même d'irrationnel, dans l'utilisation de cette idée de progrès, c'est que le terme « progrès » n'est jamais défini. Il est accueilli comme une sorte de « dogme », qui suppose cependant l'acceptation tacite d'une équivalence bien précise : celle entre progression de l'humanité et extension des «libertés» de l'individu, conçu comme capable et autonome. Dans cette définition « implicite » de progrès, aucun autre critère ne semble être pris en compte sauf la possibilité pour un individu de faire ce qu'il veut de ce qui lui « appartient », y compris de sa vie. Dans ce cadre, il devient alors compréhensible que la libéralisation de l'avortement, le mariage pour « tous », la procréation médicalement assistée, la gestation pour autrui, l'euthanasie et toutes les autres possibilités agrandissant la prétendue liberté des individus, soient identifiés au « progrès » et donc à un bien. Et que le discours que s'y oppose soit associé à un mal à éviter...
Lire « Je suis pour le progrès... donc je suis contre l'euthanasie ! »
Déposé le 11/02/2014 à 15h57
Dr. Ballaux, Beuselinck, De Groote, Devos, Vuylsteke, Lemmens, Vuylsteke Médecins
Le bon sens voudrait que l'on procède à une évaluation approfondie de la pratique en vigueur en matière d'euthanasie avant d'étendre la loi sur l'arrêt actif de la vie. C'est du moins l'avis de cinq médecins et d'un professeur en éthique*. Mais il n'en sera rien puisque, d'ici peu, la Chambre votera, après le Sénat, en faveur de l'extension de la loi aux mineurs. La semaine passée, une demande de consultation du Conseil d'État n'a pas atteint la majorité au sein de la Chambre...
Lire « L'extension de la loi sur l'euthanasie accélère une évolution fâcheuse »
Déposé le 06/02/2014 à 18h04
Xavier DIJON Prof em. Faculté de Droit, Namur
Mesdames les sénatrices Fauzaya Talhaoui et Marleen Temmerman ont pris l'initiative d'inviter le 11 juin 2012, dans les locaux du Sénat, les représentants de différentes religions et conceptions philosophiques à donner leur regard sur l'euthanasie, en particulier sur les deux récentes propositions parlementaires visant à élargir la loi du 28 mai 2002 relative à l'euthanasie, à deux catégories supplémentaires de malades, les mineurs d'âge d'une part, les déments d'autre part(1).
Un des enjeux soulevés dans les conclusions du colloque par M. Gilles Génicot, membre du Comité consultatif de bioéthique, concerne l'attitude des hôpitaux face à l'euthanasie : peuvent-ils, comme institutions, refuser que soit pratiquée l'euthanasie en leurs murs ? Peuvent-ils en outre faire signer aux médecins un engagement qui va dans ce sens ? De même, peuvent-ils imposer au malade un filtre palliatif ? Ou encore permettre que le médecin refuse de désigner un autre médecin qui pratiquera le geste de mort ...
Lire « Regard sur l'euthanasie dans les diverses religions et conceptions philosophiques : un commentaire »
Déposé le 24/01/2014 à 18h58
Association Belge contre les Maladies neuro-Musculaires Association
Dans un reportage diffusé sur BFMTV France (07/11/2013 - 09:15), le sujet de l'euthanasie des mineurs en Belgique est abordé à partir de la situation d'enfants atteints de myopathie de Duchenne. Le commentateur commence par décrire le fait que ces enfants sont « cloués » sur leur fauteuil roulant en insistant sur le côté incurable de cette maladie.
Tout d'abord, nous regrettons qu'une maladie en particulier soit citée car dans le cadre du débat sur l'euthanasie on devrait plutôt parler de cas particuliers pour lesquels l'euthanasie pourrait être envisagée mais pas de groupes entiers de malades...
Lire « Réaction de l'Association Belge contre les Maladies neuro-Musculaires »
Déposé le 22/01/2014 à 13h48
Ignace DEMAEREL Professeur et chroniqueur
Reprenons le contexte : l'euthanasie est autorisée en Belgique depuis 2002, et nous étions alors le deuxième pays au monde (après les Pays-Bas) à le faire : selon certains, cela révèle que la Belgique est « moderne, progressiste et tolérante ». Selon d'autres, cela signifie une fuite en avant vers la 'culture de mort'. La discussion actuelle porte sur le fait que l'on veut élargir l'euthanasie aux mineurs. Voilà donc la crainte des opposants de 2002 confirmée : si l'on entrouvre la porte pour un groupe, il ne faudra pas longtemps avant que l'on veuille l'ouvrir davantage pour le suivant. Imaginons que l'élargissement de la loi aux enfants soit accepté, quelle sera la prochaine étape dans quelques années...
Lire « 7 paradoxes autour de l'euthanasie »
Déposé le 17/01/2014 à 12h47
Patrick GARRÉ Economiste et formateur
Réaction à la proposition de loi modifiant la loi relative à l'euthanasie en vue de l'étendre aux mineurs
Les Commissions Justice et Affaires sociales du Sénat ont approuvé le 27 novembre 2013 une proposition de loi permettant aux mineurs de bénéficier de l'euthanasie qu'ils auront sollicitée. Ce texte a été adopté en séance plénière du Sénat le 12 décembre 2013...
Lire « Quasiment sans protestation ou réflexion critique, on risque de précipiter des enfant vers la mort »