Déposé le 20/12/2013 à 16h51
"La mort et la vie mènent un combat prodigieux": par ces mots, la liturgie
de Pâques condense l'histoire humaine. Le projet de Loi sur l'euthanasie des
jeunes et des personnes démentes y trouve son enjeu. Si une personne, à tout
âge, demande-t-elle la mort, comment lui répondre? L'envie de vivre et
d'être aimé-e s'exprime parfois dans des mots qui disent un désir de mourir;
la réponse à lui donner dans la relation interpersonnelle trouve sa beauté
dans l'affection, l'encouragement à vivre. La volonté politique aussi est
aux prises avec ce combat : nos mandataires politiques ont pour mission de
mettre en place des conditions qui aident les personnes à vivre jusqu'au
bout.
Le choix de mort que risque de s'élargir vient, comme l'a souligné M. le Rabbin
Guigui, de considérations budgétaires. Que nos mandataires recherchent,
comme à contre-sens, les motifs économiques de valoriser le choix de la vie.
Renoncer à l'euthanasie donne du travail. Permettre à la vie de se dérouler
jusqu'à son terme naturel, ouvrira des emplois dans l'accompagnement des
personnes, la recherche médicale, la production de biens et des services.
Que le législateur permette aux citoyens d'aider, de servir, d'entourer,
d'aimer. Qu'en somme il choisisse la vie !