... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 31/05/2013 à 14h35
Jean-Claude DEVOGHEL Chef de service hon. Anesthésie-Réanimation, Liège
Il est très sérieusement question en Belgique d'élargir les conditions auxquelles est soumise la légalisation de l'euthanasie, promulguée par la Loi du 28 mai 2002.
A noter d'abord que cette loi a été votée démocratiquement, au terme de l'audition de nombreuses personnalités impliquées dans cette problématique. J'ai eu le privilège -corrélé à mon âge- de vivre toute cette dynamique « par l'intérieur », tout comme j'avais suivi avec grand intérêt la légalisation de l'avortement...
Lire « Élargir ? La poursuite systématique d'une politique prévisible et socialement redoutable »
Déposé le 22/05/2013 à 11h58
Un citoyen de Tournai et son épouse Médecin
Depuis plusieurs mois les grands médias se sont mis en branle, quasiment à l'unisson: ils travaillent le terrain. Télévisions, radios; on les sent venir.
Ce fut le cas des jumeaux condamnés à une cécité prochaine qui ont été euthanasiés. On parle de l'extension aux enfants, aux vieillards, aux déments. On prépare les esprits, lentement mais sûrement. Evidemment, on ne fait qu'effleurer le sujet sans jamais de débat en profondeur; aujourd'hui, tout doit aller vite. Les médias ont beaucoup mis l'accent sur l'euthanasie du professeur de Duve...
Lire « Pourquoi leur héritage est-il si misérable ? »
Déposé le 22/05/2013 à 11h52
Eric de BEUKELAER Chanoine
Tel Sénèque, Christian de Duve a choisi de quitter la vie au moment choisi par lui – afin de partir en pleine conscience. Acteur de sa vie jusqu'au dernier souffle.
La culture chrétienne sans la foi, engendre un retour au stoïcisme. Une vertu lucide et sans autre espérance que la satisfaction d'avoir « bien vécu ». Comment ne pas respecter cela...
Lire « Christian de Duve - quand l'euthanasie devient suicide médicalement assisté »
Déposé le 06/05/2013 à 16h04
Aline TERLINDEN Etudiante
La Clause de conscience est un droit fondamental de toute personne travaillant dans le milieu médical. Dans un domaine où l'on touche de si près à la mort, donc au sens de la vie, comment pourrait-on ne serait-ce qu'imaginer l'absence d'une telle clause, l'absence de cette liberté fondamentale de ne pas participer à un acte provoquant la mort ?
Pourtant, sans avoir l'air d'y toucher, la nouvelle proposition de loi veut la modifier : le "médecin-objecteur" serait désormais obligé de communiquer le dossier à un médecin favorable à l'euthanasie pour assurer la continuité des "soins"...
Lire « C'est pas moi, c'est mon confrère ! »
Déposé le 30/04/2013 à 16h00
Olivier de SAUVAGE Etudiant
Cette phrase tirée de la proposition n° 5-1610/1 (pg2), fait surgir en moi beaucoup de questions. Et je me dis, en lisant cela, qu'aussi bien pour les parents que pour l'enfant, ce choix doit être très douloureux.
En considérant la chose du point de vue de l'enfant, je me dis même que ce choix fait par ses propres parents, doit être crucifiant. A quoi s'attend un enfant qui souffre, de la part de ses parents, de son papa, de sa maman, si ce n'est à de l'amour, de l'affection ? Quand on est malade, qu'on a mal, que désire-t-on sinon s'accrocher à l'espoir de la guérison ? Comment les parents annonceront-ils leur décision à l'enfant qui « n'a pas la « faculté de discernement » ? Comment quitteront-ils l'enfant qu'ils confient aux bons soins de la mort ...
Lire « « Lorsque l'enfant n'a pas la « faculté de discernement », ce sont les parents qui peuvent demander l'euthanasie. » »
Déposé le 17/04/2013 à 18h52
Eléonore DELWAIDE Juriste
Dans la loi actuelle, la déclaration anticipée est un document qui permet à une personne d'écrire dans quelles conditions elle souhaite qu'il soit procédé à une euthanasie, au cas où un état d'inconscience irréversible l'empêcherait d'exprimer sa volonté. Sa durée de validité est de 5 ans.
Aujourd'hui, de nombreuses propositions de loi souhaitent attacher à cette déclaration anticipée une durée de validité illimitée. Je me contenterai de rappeler ici les justes propos de Philippe Monfils, père de la loi sur l'euthanasie qui, initialement, ne souhaitait pas rendre possible la déclaration anticipée car il lui « paraissait difficile d'admettre qu'un jeune rédige un testament de vie que l'on ressortirait de nombreuses années plus tard », pour procéder à une euthanasie. Son opinion a ensuite évolué et il a soutenu alors la thèse selon laquelle une déclaration anticipée pouvait être admise, mais devait être renouvelée tous les 5 ans, afin d'offrir la garantie qu'elle reflète réellement la volonté persistante du patient. Il lui semblait en effet évident « que l'on ne raisonne pas à vingt ans comme à soixante, ni de la même façon malade ou bien portant »...
Lire « Raisonne-t-on de la même façon à 20 ans qu'à 60 ? »
Déposé le 17/04/2013 à 18h46
UNE INFIRMIERE de la région bruxelloise Infirmière
Ces « anges » qui vous accueillent aux services d'urgence, quand vous êtes opérés, quand vous êtes agonisants ou qui accueillent vos proches, vos êtres chers, auraient- ils quelque chose à dire ? Ou devraient-ils se taire « à jamais » pour laisser la parole aux médecins, aux légistes, aux « savants » ?
Elles savent tout faire, elles sont comme des fourmis, qui travaillent sans faire de bruit, qui soignent leurs patients dans la plus étroite intimité, qui exécutent des ordres médicaux à la lettre, pour le bien du patient. Elles sont au chevet des malades plus longtemps que le médecin et entendent leurs voix, leurs larmes, leurs rires, leur cri parfois de désespoir, et aussi leur silence. Elles sont les confidentes de vos souffrances, que vous soyez dans un lit ou que vous accompagniez un proche...
Lire « Et si les infirmières parlaient... »