... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 06/02/2017 à 17h39
Quotes N/A
Opinion du Dr Marc Moens, Président de l'ABSYM (Association Belge des Syndicats Médicaux)
(...) Depuis août 2016, et à la suite des problèmes budgétaires dans le domaine des soins aux personnes âgées, on commence à débattre d'une politique de l'euthanasie motivée par des considérations socio-économiques. Quels sont les soins qu'il faut encore prescrire ? Quels sont les traitements qui font sens et qui sont souhaités par les patients? Autrefois, la mort était gratuite, dit Luc Van Gorp, président des Mutualités Chrétiennes. Est-ce que la mort est maintenant trop coûteuse du fait que 80% des frais de santé surviennent dans la dernière année de la vie, que l'on ait quarante ou nonante cinq ans ...
Lire « Ne tardez pas à mourir ! »
Déposé le 12/01/2017 à 15h18
Willem Lemmens Professor of Modern Philosophy and Ethics at the U
« La négligence du législateur apparait 15 ans plus tard comme une erreur tragique. », écrit le professeur d'éthique Willem Lemmens, réagissant à la critique américaine de la loi belge sur l'euthanasie.
Le comité d'éthique de l' American Psychiatric Association (APA) questionne la pratique de l'euthanasie de patients psychiatriques en Belgique et aux Pays-Bas. L'APA a l'intention de proposer à la WPA (World Psychiatric Association) qu'une demande d'éclaircissements soit faite aux collègues belges et néerlandais. L'organisation professionnelle américaine considère qu'on ne peut pas pratiquer d'euthanasie sur des patients psychiatriques. Ces patients ne sont pas en phase terminale de maladie, leur désir de mourir est inextricablement lié à leur pathologie complexe...
Lire « L'euthanasie des malades psychiatriques est-elle non éthique ? »
Déposé le 30/12/2016 à 12h36
85 personnalités proches des malades psychiatriques Soignants
La Belgique joue un rôle de pionnier en matière d'euthanasie, mais cela ne veut pas dire pour autant que tout fonctionne parfaitement, estime un collectif d'éthiciens et de médecins.
La Commission fédérale de Contrôle et d'Évaluation de l'Euthanasie (CFCEE) a récemment publié son rapport bisannuel. Nous nous permettons d'en faire quelque peu la critique...
Lire « Pouvons-nous encore poser des questions ? »
Déposé le 14/06/2016 à 15h24
Jeune médecin Médecin
En tant que jeune médecin et nouvelle dans la pratique, je suis confrontée à de nombreuses questions lorsqu'il s'agit d'accompagner un patient en fin de vie. En effet, je ne suis pas habituée à devoir « traiter » un patient alors qu'il n'y a plus aucun traitement possible. Comme soignants, nous essayons autant que possible de pourvoir au confort du patient en fin de vie, mais notre « connaissance » dans la prise en charge de ce type de patient se limite à quelques heures de cours que nous avons suivies dans un local peu accueillant. Dans mon cas, c'était il y a trois ans à la KULeuven. Notre « expertise » nous la construisons jour après jour mais, pour le moment, elle se limite à ce patient en soins palliatifs qui me demande : « Docteur, et maintenant quoi ?» Oui, quoi maintenant...
Dans notre formation inter-universitaire comme assistants en médecine générale, il nous est proposé de suivre quelques cours optionnels. C'est pourquoi, j'ai été interpellée par ce cours intitulé « La fin de vie et le testament de vie », donné à la VUB. Quelle aubaine ! Une mise à jour pour rafraîchir ce que j'ai appris il y a trois ans et le mettre en pratique, pourquoi pas ? Cela m'aidera sans doute à répondre à la question de mon patient, pensais-je...
Lire « Pour les médecins : un cours à option : « fin de vie et directives anticipées » »
Déposé le 08/06/2016 à 15h04
Martin T. Infirmier
Je suis infirmier et, la semaine passée, j'ai vécu une demande d'euthanasie dans mon service de médecine. Un cas hyper complexe avec une famille super agressive au vu du contexte.
Je suis resté 5 heures dans la chambre avec la famille et la patiente afin de discuter avec eux... et là, les uns après les autres se sont mis à pleurer en me disant qu'ils n'en pouvaient plus...
Lire « A quand la demande anticipée de soins palliatifs ? »
Déposé le 24/05/2016 à 17h39
Carine BROCHIER Coordinatrice de projets
Il a 37 ans. Un cancer du pancréas le ronge peu à peu. Pris en charge par l'équipe de soignants en soins palliatifs, il ne souffre pas. Voilà qu'un jour, son médecin vient le voir et lui fait une proposition surprenante : « Je peux vous endormir et vous ne sentirez rien. L'euthanasie est vraiment la meilleure solution pour vous ».
Cette proposition du médecin est bien réelle. Le patient est choqué et n'en veut pas. Il est tellement ébranlé qu'il demande aux membres de sa famille de se relayer jour et nuit à son chevet. Ni lui, ni ses proches n'ont plus confiance en l'équipe soignante à cause de ce médecin qui a suggéré l'euthanasie comme étant « sa » meilleure solution, la solution terminale...
Lire « Suggérer à son patient de se faire euthanasier relève-t-il de la vocation du médecin ? »
Déposé le 09/03/2016 à 17h28
Xavier DIJON Prof em. Faculté de Droit, Namur
Trois propositions viennent d'être déposées à la Chambre des Représentants pour modifier la loi relative à l'euthanasie, sur le triple point de la déclaration anticipée, de la décision médicale et de la clause de conscience. Ces trois propositions de loi contribuent à étendre davantage encore les avancées de l'euthanasie en effaçant quelques limites qui lui étaient opposées jusqu'ici, tant dans l'espace que dans le temps.
1. Dans le but de s'assurer de la volonté persistante du malade incapable de s'exprimer lui-même en fin de vie, la loi de 2002 prévoyait que sa demande anticipée d'euthanasie aurait une validité de cinq ans. La proposition actuelle entend rendre pareille déclaration illimitée, étant donné, dit-on, la lourdeur de la procédure qui vise son renouvellement. La gravité du geste euthanasique se trouve ainsi singulièrement banalisée à l'égard de la personne qui aura peut-être signé cette demande vingt ou trente ans avant d'être euthanasiée. Certes, cette requête pourra être retirée à tout moment mais, si la proposition de loi est acceptée, le signataire ne serait plus tenu de réfléchir régulièrement aux enjeux de sa demande. Comme si elle était devenue tout simplement normale...
Lire « Euthanasie : les limites s'effacent »