... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 19/02/2014 à 14h08
Catherine Aide-soignante, Namur
MERCI à tous les médecins qui choisissent d'aider et soulager leurs malades jusqu'au bout, sans (faire) donner une injection de "mort digne" (par une infirmière) mais en donnant de la "vie digne" à leurs derniers jours.
MERCI à tous les infirmiers qui, au péril de leur emploi parfois, refusent de participer à l'euthanasie d'un de leurs patients et se dévouent de toutes leurs forces auprès de chacun d'eux...
Lire « Merci ... »
Déposé le 12/02/2014 à 11h17
Bernard MICHELET Adm-gérant de sociétés
En quelques jours plus de 175 spécialistes (pédiatres, cancérologues, spécialistes de soins intensifs pédiatriques etc.) signent un papier dans lequel ils écrivent textuellement : « Nous sommes aujourd'hui en mesure de contrôler parfaitement la douleur physique, l'étouffement ou l'angoisse à l'approche de la mort. »
Ces 175 spécialistes qui sont jours et nuits sur le terrain écrivent qu'ils sont en mesure de contrôler PARFAITEMENT la douleur physique, l'étouffement ou l'angoisse. Pas à 90 ou 97%, non, parfaitement...
Lire « Oui, il faut des médecins compétents qui maîtrisent parfaitement la douleur ! »
Déposé le 11/02/2014 à 15h57
Dr. Ballaux, Beuselinck, De Groote, Devos, Vuylsteke, Lemmens, Vuylsteke Médecins
Le bon sens voudrait que l'on procède à une évaluation approfondie de la pratique en vigueur en matière d'euthanasie avant d'étendre la loi sur l'arrêt actif de la vie. C'est du moins l'avis de cinq médecins et d'un professeur en éthique*. Mais il n'en sera rien puisque, d'ici peu, la Chambre votera, après le Sénat, en faveur de l'extension de la loi aux mineurs. La semaine passée, une demande de consultation du Conseil d'État n'a pas atteint la majorité au sein de la Chambre...
Lire « L'extension de la loi sur l'euthanasie accélère une évolution fâcheuse »
Déposé le 10/02/2014 à 17h09
Plus de 200 pédiatres Pédiatres
Exprimant leur inquiétude à propos de l'élargissement de la loi sur l'euthanasie
Un groupe comptant plus de 200 pédiatres et professeurs de l'enseignement supérieur a remis aujourd'hui une lettre ouverte à tous les présidents de partis de Belgique. Dans celle-ci, ces médecins, qui assistent au quotidien les enfants malades, demandent de mieux réfléchir sur l'extension de la loi portant sur l'euthanasie des mineurs. Sans exiger la suspension de ce projet de loi, ils réclament toutefois un temps de réflexion...
Lire « Lettre ouverte des pédiatres à tous les présidents de partis de Belgique »
Déposé le 04/02/2014 à 14h45
Dr Eric SARIBAN agrégé en cancérologie et chef de clinique à l'Hôp
Je travaille depuis 1987 dans l'Unité Cancer de l'Hôpital des Enfants à Bruxelles et je suis, avec mon collègue Yves Benoit de Gand, le cancérologue pédiatrique le plus âgé encore en activité dans ce pays. Mais ce n'est pas à ce titre que j'interviens dans cette carte blanche. J'interviens parce que, depuis 1987, j'ai accueilli avec mes collègues 1250 enfants cancéreux dans notre unité dont 260 sont décédés. J'interviens aussi parce que, en tant que médecin directement responsable du traitement d'enfants atteints de tumeurs cérébrales malignes, première cause de mortalité parmi les cancers pédiatriques, j'ai été confronté jusqu'à présent à 84 décès parmi les 270 enfants qui m'ont été confiés. J'interviens aussi pour dire que oui, cela m'est arrivé d'injecter chez des enfants en fin de vie, à l'Hôpital ou à la maison, des médicaments puissants contre la douleur parce que j'étais démuni devant leur détresse.
À cette époque, je rêvais de pouvoir disposer d'infirmières qui se seraient rendues à domicile pour prendre en charge les enfants dits « en fin de vie » ; je rêvais de pouvoir compter sur des médecins formés à la complexité des soins palliatifs pédiatriques et je réalisais que, pendant mes deux années de spécialisation en cancérologie pédiatrique aux États-Unis dans les années 80, l'aspect fin de vie n'avait pas été suffisamment abordé et des modules de formation dans ce domaine m'auraient été bien utiles...
Lire « Une loi importante car complètement obsolète »
Déposé le 04/02/2014 à 14h32
Christophe COSSEMENT Théologien
L'autorisation de l'euthanasie pour les mineurs nous conduit vers un monde plus dangereux, comme ce fut déjà le cas pour l'acceptation légale de l'euthanasie il y a 10 ans. Légaliser l'euthanasie, ce n'est pas une question individuelle, comme si on ajoutait une liberté, mais c'est commencer à saper les fondements de la vie sociale. À partir de quelques cas vraiment douloureux, des contemporains pensent qu'il faut modifier de fond en comble les rapports qui existent entre les personnes dans la société, plutôt que de laisser le pouvoir judiciaire et la jurisprudence aborder avec intelligence les cas particuliers.
Pourquoi l'euthanasie serait-elle une mauvaise solution ? On présente souvent la chose comme s'il s'agissait d'une question de convictions personnelles. En effet, les croyants disent : la vie est sacrée parce qu'elle appartient à Dieu, et nous ne pouvons pas en prendre possession comme si nous n'étions que ses seuls propriétaires. Tandis que beaucoup de non-croyants disent : la vie de chacun lui appartient, et il en dispose comme il veut. Bien sûr, personne ne s'est donné lui-même la vie, il l'a reçue comme un don, de la part de ses parents, mais ensuite il en fait ce qu'il veut...
Lire « En route vers un monde plus dangereux... grâce à l'euthanasie »
Déposé le 27/01/2014 à 15h19
André BAILLEUX Avocat, Chargé de cours à l'UCL/Mons
Ce qui est rarement souligné à propos de l'euthanasie, et aujourd'hui à propos de l'euthanasie des enfants, c'est qu'après le droit à l'avortement et les diverses législations sur la bioéthique, c'est tout un système juridique qui pâlit lentement. Il faut peut-être rappeler que la loi est certes une norme décidée à la majorité des voix, mais que, dans ses effets, elle est aussi ce qui structure une société, ce qui balise cultures et mentalités. Dans l'opinion publique, ce que la loi autorise est bien, ce qu'elle interdit est mal. Voyez la cigarette, l'interdiction des armes, la fraude fiscale, les limitations de vitesse...
Dès lors, si la loi autorise l'euthanasie, y compris celle des enfants, c'est que c'est bien. Et même ceux qui n'y sont a priori pas favorables finissent par trouver cela 'normal'. C'est ainsi que se met graduellement en place une société dont les valeurs sont transformées, avec des conséquences qui vont bien au-delà de l'euthanasie...
Lire « Si la loi dit que c'est autorisé, alors c'est que c'est bien... »