... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 05/11/2013 à 16h16
Sergio SAHLI Avocat
Le problème de la douleur et de la souffrance est un problème qui a toujours préoccupé l'homme. Certains présentent aujourd'hui l'euthanasie comme une réponse acceptable à ce problème. Il me semble cependant que ce point de vue est erroné. En effet, l'euthanasie ne vise pas seulement l'élimination du mal qu'une personne ressent, mais entraine la suppression de la personne toute entière.
En acceptant l'euthanasie, même dans des conditions strictes, la société octroie à certaines personnes le pouvoir de conférer la mort à d'autres (pour autant que ces dernières aient manifesté leur accord)...
Lire « L'euthanasie est-elle une solution pour régler la question de lasouffrance ? »
Déposé le 24/10/2013 à 13h54
Interview Pierre BARNERIAS Journaliste
Pourquoi avez-vous décidé d'enquêter sur la pratique de l'euthanasie en Belgique?
Le point de départ, c'est le travail que j'ai mené avec le réalisateur Frédéric Chaudier, qui a filmé pendant plus d'un an des patients hospitalisés en soins palliatifs à la maison médicale Jeanne-Garnier, à Paris. J'ai produit son documentaire, « Les yeux ouverts », sorti en 2010 au cinéma...
Lire « « En Belgique, l'euthanasie n'est pas exempte de dérives » »
Déposé le 16/10/2013 à 13h32
Michel JANVA Journaliste
Dans son film « L'euthanasie, jusqu'où ? », le réalisateur Pierre Barnérias montre que le système de contrôle de l'euthanasie en Belgique est inexistant. Il déclare :
"J'ai commencé l'enquête sans aucun a priori, avec l'esprit ouvert et l'envie de comprendre. C'est alors que j'ai rencontré Marcel, un ancien syndicaliste belge plutôt favorable à l'euthanasie au départ. Cependant, après l'euthanasie de sa mère qui n'était pas malade, celui-ci s'est brutalement rendu compte qu'il n'y avait pas de contrôle, que l'euthanasie se pratiquait en dehors des critères fixés par la loi. Le constat était saisissant...
Lire « Un documentaire censuré par toutes les chaînes »
Déposé le 01/10/2013 à 17h09
Une INFIRMIERE en soins palliatifs Soignante Soins palliatifs
Cela fait plus de vingt ans que j'ai le privilège d'accompagner des personnes en fin de vie et leurs proches, dans des services d'oncologie, de soins intensifs ou, aujourd'hui, dans une unité de soins palliatifs.
C'est sur la base de cette expérience que je prends ici la parole pour témoigner de ce que je vois et vis au quotidien, consciente que mes pauvres mots ne pourront jamais donner qu'un pâle reflet de la réalité...
Lire « Pour le droit de mourir dignement sans euthanasie »
Déposé le 01/07/2013 à 23h05
Carine BROCHIER Coordinatrice de projets
Dans votre Edito de la semaine dernière intitulé La souffrance absolue n'a pas d'âge, vous prenez une position par rapport à l'euthanasie qui pourrait se justifier de par la trop grande souffrance « absolue et sans issue » des enfants, médecins et parents, qui, se concertant, décideraient d'en finir.
Vous rappelez, avec raison, que la souffrance ne doit jamais être ignorée. Tout médecin qualifié doit en faire une priorité de son engagement vis-à-vis du patient...
Lire « En réponse à l'Edito de Béatrice DELVAUX dans Le Soir du 21 juin 2013 »
Déposé le 26/06/2013 à 22h48
Oriane de Halloy Infirmière
Dans tout ce débat - et parfois manque de débat - au sujet de l'euthanasie, l'utilisation d'une terminologie incorrecte me frappe et m'interpelle.
Ainsi, quand j'étais élève infirmière dans les années '80 et que l'euthanasie n'était pas encore dépénalisée, même si elle était toutefois pratiquée, on parlait de "cocktail lytique"...
Lire « Que cache la peur des mots qu'on ne dit plus? »
Déposé le 21/06/2013 à 14h13
Laura RIZZERIO Prof. Philosophie, UNamur
Le débat sur l'extension de la loi sur l'euthanasie est plus que jamais d'actualité dans notre pays et il y a quelques jours l'émission télévisée Mise au Point sur la RTBF a montré clairement que sur ce thème le dialogue n'est pas aisé. Comme l'a témoigné encore cette émission, l'un des arguments qui revient avec le plus d'insistance dans les discours de ceux qui souhaitent conserver et étendre la loi sur l'euthanasie est celui du « droit du patient à mourir dans la dignité ».
Interpellée par cette affirmation, je voudrais proposer ici quelques-unes de mes réflexions. Elles sont inspirées entre autres de celles de la philosophe française Corinne Pelluchon, dont on peut lire les propos notamment dans une interview accordée à Alain Durel et publiée dans le livre La raison du sensible. Entretiens sur la bioéthique (Perpignan, Artege, 2009, spéc. pp. 37-62)...
Lire « Et si on prenait en compte notre vulnérabilité ? »