Déposé le 16/10/2013 à 13h38
Qu'il puisse arriver qu'un malade en phase terminale demande à écourter sa vie est un fait incontestable. Face à cette demande le corps médical et l'entourage familial sont appelés à bien comprendre le message de détresse qui leur est adressé et à y apporter la vraie réponse qui soulage.
Le malade par cette demande n'est-il pas en train d'exprimer sa volonté que soient définitivement éliminées les causes de la souffrance ?
La mort provoquée est-elle le vrai et juste moyen pour soulager le malade ?
Dans ma propre famille et sous le même toit, j'ai eu le privilège d'accompagner jusqu'à la mort naturelle deux personnes atteintes d'un cancer incurable. Ce que je peux attester c'est que ce sont les derniers instants de l'existence de ces deux personnes qui ont été les plus chargés de sens.
Viktor Frankl, psychiatre, créateur et initiateur de la logothérapie, dans son livre vivement recommandé « Découvrir un sens à sa vie » insiste sur l'importance d'accorder au malade une assistance psychologique qui l'aide à récupérer le sens existentiel de sa vie.
La souffrance psychologique du malade en phase terminale mérite une assistance psychothérapeutique toute particulière. Trop souvent les malades en sont privés, ainsi que l'entourage familial qui, souvent se sent démuni face à la situation tragique.
L'actuel projet de loi sur l'extension de l'euthanasie, notamment aux mineurs, ne constitue pas la vraie réponse aux problèmes des malades incurables en phase terminale et porte tout particulièrement atteinte aux principes fondamentaux venant protéger les personnes les plus faibles de la société.