Déposé le 28/06/2013 à 15h30
A la nouvelle année, quand nous nous souhaitons la bonne année, beaucoup rajoutent « et bonne santé, c'est ça le plus important ».
Qu'est-ce que cela signifie ? L'année ne pourrait-elle pas être bonne si la santé devait se dégrader ? Aurions-nous une hésitation à souhaiter la bonne année à des personnes qui ne sont pas en bonne santé ?
Bien sûr, nous souhaitons tous être en bonne santé et le rester. Mais dans la plupart des cas nous n'en pouvons rien si elle se dégrade. Mais alors...
Alors la vie devient-elle invivable, insupportable ? Ne serions-nous alors plus dignes d'avoir une « bonne année » ? La seule solution acceptable est-elle alors de « mourir dans la dignité » ?
Je caricature bien sûr. Mais je ne peux que constater avec effroi que ce genre de raisonnement a fait son chemin depuis l'entrée en vigueur de la loi sur l'euthanasie. A présent il est question d'élargir l'application de cette loi pour des personnes étant privées de « raison », l'ayant perdue ou n'ayant pas encore atteint l' « âge de raison ».
Quel manque d'humanité ! La dignité de l'être humain ne dépend pas de sa santé, ni de sa raison mais de son « être ». Et pour vivre en « être humain », ce dont nous avons le plus besoin n'est pas la santé ni la raison, mais l'amour. Seulement, donner de l'amour, c'est notre responsabilité à tous, pas uniquement celle du médecin ou du personnel médical. Donner de l'amour n'est pas toujours évident, surtout si celui à qui nous voulons le donner n'a pas la « santé ». Mais, contrairement à la santé, quand on donne de l'amour, on en reçoit en retour. C'est donc du « win-win ».
Alors, allons-y dans cette voie et disons NON à l'euthanasie, cette idéologie « loose-loose ». Et à la prochaine nouvelle année nous souhaiterons à ceux qui nous entourent : « bonne année et surtout beaucoup d'amour, c'est ça le plus important ».