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... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?

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L'amour jusqu'au bout...

Déposé le 16/10/2013 à 13h40

Marie-Anne SCHNACKERS
Pédagogue

Bien souvent je me pose la question de savoir comment dire avec des gestes de la vie quotidienne que l'on aime. Comment les parents et les adultes en général peuvent-ils communiquer cette certitude à la nouvelle génération: je t'aime, tu es quelqu'un pour moi, pour qui je donnerais tout s'il le fallait car la radicalité est une caractéristique propre à l'amour: l'amour avec des conditions ne l'est déjà plus vraiment.

Aimer quand tout va bien, quand tout est parfait, c'est facile, la pierre de touche de l'amour est la souffrance: le jeune qui ne va pas bien à l'école, l'enfant malade, l'enfant qui ne répond pas aux rêves des parents.....

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Le plus heureux des hommes

Déposé le 03/10/2013 à 15h39

Véronique VAN de CRUYCE
Juriste et mère au foyer

Une personne qui demande l'euthanasie le fait parce qu'elle souffre trop. Ou, dans le cas d'une demande faite longtemps à l'avance ( pour le cas où elle perdrait ses facultés mentales par exemple), parce qu'elle a peur de souffrir ou de faire souffrir ses proches.

Cette peur de la souffrance me paraît normale. Mais la solution est-elle vraiment, pour faire disparaître la peur et/ou la souffrance, de faire disparaître la personne concernée? Cette demande d'euthanasie ne cache-t-elle pas plutôt un appel à l'aide...

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A propos de l'euthanasie des mineurs

Déposé le 26/06/2013 à 22h50

Christine de MONTPELLIER
Pédiatre

Réagissant à l'article publié le 21 juin publié sur euthanasiestop, je pense également qu'un jeune, atteint d'une maladie grave incurable, peut être amené à porter la propre souffrance de ses parents et des lors cette situation émotionnelle peut devenir pour lui intolérable. Ce n'est plus tant à sa propre souffrance qu'il voudra échapper qu'à celle de son entourage.

De même un parent, incapable d'encore supporter sa propre douleur, risque malgré lui d'influencer une demande d'euthanasie de la part de son enfant, pour ne plus devoir vivre cette douleur. Un autre parent risque de se culpabiliser de ne pouvoir accepter la demande de son enfant, craignant de voir son enfant s'en aller...

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Ne peut-on offrir que la mort aux jeunes qui souffrent?

Déposé le 28/05/2013 à 18h49

Rosalie QUIJANO
Accompagnatrice de jeunes, LLN

Un jeune de 17 ans n'a pas le droit de voter: manque de maturité, mais il pourrait demander l'euthanasie ? La loi le permet. Les parents sont d'accord et, même, s'ils ne le sont pas leur enfant est grand assez pour décider de sa vie.

S'il souffre, pourquoi le retenir?. Le médecin, ou plutôt l'infirmière pose l'acte de non retour : la mort...

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« Lorsque l'enfant n'a pas la « faculté de discernement », ce sont les parents qui peuvent demander l'euthanasie. »

Déposé le 30/04/2013 à 16h00

Olivier de SAUVAGE
Etudiant

Cette phrase tirée de la proposition n° 5-1610/1 (pg2), fait surgir en moi beaucoup de questions. Et je me dis, en lisant cela, qu'aussi bien pour les parents que pour l'enfant, ce choix doit être très douloureux.

En considérant la chose du point de vue de l'enfant, je me dis même que ce choix fait par ses propres parents, doit être crucifiant. A quoi s'attend un enfant qui souffre, de la part de ses parents, de son papa, de sa maman, si ce n'est à de l'amour, de l'affection ? Quand on est malade, qu'on a mal, que désire-t-on sinon s'accrocher à l'espoir de la guérison ? Comment les parents annonceront-ils leur décision à l'enfant qui « n'a pas la « faculté de discernement » ? Comment quitteront-ils l'enfant qu'ils confient aux bons soins de la mort ...

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Le sourire de Thanatos

Déposé le 01/04/2013 à 10h59

M. Drieu GODEFRIDI
Chroniqueur

On envisage de légaliser l'euthanasie des enfants, et l'euthanasie pour autrui. Bien que les partisans de ces réformes manient l'excommunication morale avec une virtuosité toute ecclésiale — si vous êtes contre, c'est donc que vous êtes insensible à la souffrance, ou pire : catho ! —, risquons-nous à interroger l'humanisme revendiqué de ces innovations.

D'abord, l'euthanasie des enfants. Par hypothèse, l'euthanasie d'un enfant sera décidée par ses parents, et non par l'enfant lui-même (« les très jeunes patients ne seront pas en mesure d'émettre eux-mêmes une demande d'euthanasie », reconnaît l'auteur de cette proposition de loi sur le site Web de son parti). On excipe de la souffrance intolérable d'enfants malades. Nul ne la conteste et, dans ce crépuscule effroyable de la vie végétalisée qui annonce la mort, les praticiens ne s'acharnent guère. Mais qui ne voit que la consécration d'un droit à part entière ouvrira progressivement les vannes de l'infanticide par commodité ? Même en assortissant ce droit de garanties procédurales, comment éviter que des parents ne posent le choix terrible d'euthanasier leur enfant malade par confort (financier, émotionnel, pratique) ...

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