... étendre l'euthanasie aux enfants et aux personnes démentes ?
Déposé le 01/12/2014 à 12h27
Colette Roumanof Epouse
Colette Roumanof partage son vécu lors d'une interview. Son mari, Daniel, un brillant homme d'affaires est atteint de la maladie d'Alzheimer. Interrogée par le journaliste, elle refuse de parler de calvaire : « cette mauvaise image que la société, les médias transposent : calvaire, descente aux enfers, ça fait beaucoup de mal à tout le monde. Ça fait du mal au patient, ça fait du mal aux aidants, ça fait du mal à tout le monde ».
Quand on lui demande comment elle vit au jour le jour avec son mari, elle explique : « Eh bien, on vit très bien. Et Daniel est un homme très heureux et moi aussi je suis très heureuse avec lui. » Elle ne nie pas les difficultés, mais elle ajoute simplement : « on s'adapte ». Quand le journaliste lui demande s'il ne lui a pas malgré tout été nécessaire de réaménager son appartement, elle rétorque : « Il faut aménager toute sa vie. Ce n'est pas son appartement, c'est toute sa vie. » Dans le quotidien, elle explique par exemple, qu'elle n'a laissé qu'un petit miroir dans la salle de bain parce qu'il ne se reconnaissait plus et qu'il était gêné...
Lire « La confusionnite: bien vivre avec Alzheimer »
Déposé le 10/10/2014 à 18h19
Bruno DEBOIS NC
Médecin catholique, pourquoi je pratique l'euthanasie. Un titre en forme de justification. De provocation. De revendication. Un titre qui a fait couler beaucoup d'encre en France, ce qui était probablement une des intentions de l'auteur. En Belgique, où le livre n'a guère suscité de réaction, l'euthanasie, dépénalisée depuis maintenant plus de 12 ans, est désormais bien installée. Le fait qu'une catholique "engagée" livre son témoignage sur cette pratique n'y change pas grand chose. Il en va tout autrement de la France, où le débat est d'une brûlante actualité.
La confrontation avec la mor...
Lire « Médecin catholique, pourquoi je pratique l'euthanasie. »
Déposé le 12/05/2014 à 15h13
Rolande QUIVRON Retraitée
Très occupée malgré la "retraite", ancienne enseignante, je suis bénévole dans l'accompagnement des malades et des mourants. Aux tout débuts de l'instauration de ces structures et après le décès de mon père dans de pénibles conditions.
Nous avions demandé aux médecins de le débrancher car nous estimions que nous nous trouvions devant un cas d'acharnement thérapeutique, souvent pratiqué à l'époque...
Lire « Eduquer pour mieux comprendre »
Déposé le 08/05/2014 à 18h03
Claire-Marie LE HUU-ETCHECOPAR Infirmière, Bruxelles
En Belgique, on se targue d'une loi sans dérives, contrôlée de manière absolue par une Commission fédérale de contrôle et d'évaluation de l'euthanasie. À ce jour, selon cette Commission, absolument toutes les euthanasies recensées ont été effectuées selon les conditions et la procédure prévues par la loi du 28 mai 2002.
Infirmière à Bruxelles, j'ai d'abord travaillé dans un service d'oncologie puis dans une unité de soins de support. De la sorte, j'ai rapidement été confrontée aux demandes et à la pratique d'euthanasies. Depuis six ans, j'ai observé combien cette loi ébranle considérablement les liens de solidarité que nous avons envers les malades. Plus que la mise en lumière de procédures bancales, nous assistons aujourd'hui à un changement radical des mentalités concernant la mort et l'accompagnement des mourants...
Lire « Le « modèle » belge à la dérive »
Déposé le 25/02/2014 à 15h05
Michel GHINS Professeur, président d'Action pour la famille
Interview du Professeur Ghins
Le titre "euthanasie des enfants" apparu avec le nom de la Belgique dans les media du monde a fait frissonner bien des rédactions: en quoi consiste la loi adoptée par le parlement belge...
Lire « Interview »
Déposé le 12/02/2014 à 13h03
Laura RIZZERIO Prof. Philosophie, UNamur
Depuis quelques jours, en Belgique, on peut assister à un débat animé autour des « actions » de chrétiens qui s'opposent à l'extension de la loi sur l'euthanasie aux mineurs d'âge. Une des idées la plus souvent utilisée pour disqualifier ces actions est l'idée de « progrès ». On accuse ceux qui s'opposent à l'extension de la loi sur l'euthanasie d'être des anti-progressistes et de nuire donc à la société.
Or, ce qu'il y a de curieux, voire d'anormal et même d'irrationnel, dans l'utilisation de cette idée de progrès, c'est que le terme « progrès » n'est jamais défini. Il est accueilli comme une sorte de « dogme », qui suppose cependant l'acceptation tacite d'une équivalence bien précise : celle entre progression de l'humanité et extension des «libertés» de l'individu, conçu comme capable et autonome. Dans cette définition « implicite » de progrès, aucun autre critère ne semble être pris en compte sauf la possibilité pour un individu de faire ce qu'il veut de ce qui lui « appartient », y compris de sa vie. Dans ce cadre, il devient alors compréhensible que la libéralisation de l'avortement, le mariage pour « tous », la procréation médicalement assistée, la gestation pour autrui, l'euthanasie et toutes les autres possibilités agrandissant la prétendue liberté des individus, soient identifiés au « progrès » et donc à un bien. Et que le discours que s'y oppose soit associé à un mal à éviter...
Lire « Je suis pour le progrès... donc je suis contre l'euthanasie ! »
Déposé le 11/02/2014 à 15h57
Dr. Ballaux, Beuselinck, De Groote, Devos, Vuylsteke, Lemmens, Vuylsteke Médecins
Le bon sens voudrait que l'on procède à une évaluation approfondie de la pratique en vigueur en matière d'euthanasie avant d'étendre la loi sur l'arrêt actif de la vie. C'est du moins l'avis de cinq médecins et d'un professeur en éthique*. Mais il n'en sera rien puisque, d'ici peu, la Chambre votera, après le Sénat, en faveur de l'extension de la loi aux mineurs. La semaine passée, une demande de consultation du Conseil d'État n'a pas atteint la majorité au sein de la Chambre...
Lire « L'extension de la loi sur l'euthanasie accélère une évolution fâcheuse »