Déposé le 01/07/2013 à 23h07
Si dans bon nombre de cas, l'on parle à tort ou à raison des progrès de la médecine, je pense qu'en l'occurrence, il est bon de mettre en lumière une percée significative de cette discipline en termes de gestion de la douleur!
Ainsi donc, associer la fin de la vie à la souffrance reviendrait à sous-estimer le travail acharné de chercheurs et de soignants qui, depuis de très nombreuses années, mènent un combat sans merci contre la souffrance.
Ainsi que le mentionnent de très nombreux articles sur ce site, une personne sollicitant l'euthanasie ne formule bien souvent qu' un légitime appel à l'aide face à l' angoisse de se voir mourir à petit feu. Un contexte de douleur aiguë ou chronique rendra même parfois cette requête déchirante non seulement pour la famille ou les proches mais aussi pour nous les "soignants ". Sachons lire entre les lignes et restons professionnels ! N'attendons pas que l'un de nos semblables soit contraint de parvenir à une telle extrémité pour être pris au sérieux. Soyons proactifs en déclenchant, dès que nécessaire, l'accompagnement qui s'impose pour permettre une mort vraiment digne, tout en ne dérobant pas la vie au moyen d'un cocktail létal.
Plutôt que de disperser une précieuse énergie en vains conciliabules prônant la facilité de l'euthanasie, développons nos accompagnements, usons avec justesse de notre arsenal d'antalgiques, soyons respectueux de ce trésor qu'est la vie...
Mais voilà, il m'arrive de me poser la question de savoir si le tarif 'low cost' de l'euthanasie n'est pas aussi une façon d'atteindre ce très convoité triple A dont les financiers parlent tant.
Accompagner dignement une personne dans sa fin de vie aura bien évidemment un autre coût ! Amour, Affection et Audace seront par contre atteints... Ce "triple A"-ci ne sera pas coté en bourse mais bien en humanité !