Déposé le 28/06/2013 à 15h28
Mon métier me fait côtoyer beaucoup de drames humains. Derrière les aspects très techniques des lois en préparation, je devrais donc me réjouir, mais je suis plutôt inquiet. Méfions-nous d'une culture de mort qui façonne sournoisement une PRESSION SOCIALE nouvelle : souvenons-nous qu'en 1914 tous les jeunes criaient qu'ils étaient heureux et fiers de mourir pour la Patrie ! Et leurs mères pensaient de la même façon dans les larmes versées. Cela a fait des millions de morts inutiles dans les tranchées.
Souvenons-nous aussi qu'il a paru normal aux allemands de tuer tous les juifs tant leur pensée a été lavée par la pensée nazie. La PRESSION SOCIALE ? Elle va justifier que la famille suggère à la personne qui souffre sans espoir de demander la mort pour ne pas souffrir inutilement (et éviter pas mal d'ennuis aux bien portants) Elle va suggérer aux parents d'un enfant qui souffre qu'ils sont des monstres s'ils souhaitent encore parler de VIE à coté de lui. Des monstres, des irresponsables qui coûtent chers à la Société.
La PRESSION SOCIALE dira derrière des procédures de loi hypocrites que donner la mort est normal. Déjà quand une loi a voulu dépénaliser le fait d'avoir un peu de drogue douce sur soi, tous les jeunes ont cru aussitôt que la drogue était normale !
Entre la loi votée par des technocrates qu'on espère inconscients et le message perçu, il y a eu une énorme différence. De grâce, exigeons des lois qui veulent défendre la VIE sans ambiguïté; des lois qui aident l'accompagnement courageux de ceux qui souffrent ; et si des lois organisent des procédures pour éviter le pire ( car c'est là le rôle du Droit) qu'elles soient clairement perçues comme des lois exceptionnelles organisant l'absolue nécessité quand tous les autres moyens sont épuisés.
Je rends ici hommage à tous ceux et celles qui, par leur métier, parlent de la VIE et combattent pour elle en combattant la souffrance avec tout leur savoir-faire !