Déposé le 30/10/2013 à 14h44
Dr Jean-Claude Lemper gériatre à la Clinique Sainte Anne-Saint Rémi à Anderlecht
Maintenant que les moyens diagnostics sont de plus en plus précis, la question de la fin de vie et de l'euthanasie qui l'accompagnera, éventuellement, se pose plus souvent. Mais présenter l'euthanasie comme une solution à la démence, c'est une négation de notre boulot. C'est une horreur !
Dr Jean-Christophe Bier, neurologue à l'Hôpital académique Erasme de l'ULB
La souffrance que la démence peut générer chez la personne qui regarde un proche en fin de vie est encore plus grande que la souffrance du patient dément en phase terminale. Beaucoup de gens demandent comment leur état va évoluer car ils ont peur de perdre leur dignité.
Wim Distelmans
« La plupart des souffrances, même celles des cancéreux, sont psychiques, car la douleur physique peut se contrôler aujourd'hui. La principale souffrance, c'est la perte de la dignité »
Même L. Onkelinx reconnaît que l'acte d'euthanasie peut être lourd pour un médecin
"La loi de 2002 sur l'euthanasie ne prévoit pas de règlement explicite pour la situation dans laquelle le patient souhaite poser lui-même l'acte euthanasique (= suicide). L'assistance médicale au suicide peut être considérée comme une alternative digne pour les personnes qui souhaitent l'euthanasie mais préfèrent rester maîtres de l'initiative et en sont capables. En outre, l'assistance au suicide peut aussi être vécue comme moins lourde psychologiquement par le médecin parce que c'est le patient et non le médecin qui pose l'acte."
Source : Question écrite n° 5-9218, de Elke Sleurs (N-VA) du 5 juin 2013
Benoît LUTGEN, Président du parti cdH,
"Etes-vous contre l'extension de la loi sur l'euthanasie?"
"C'est un sujet très délicat. Je ne trouve pas que cela va de soi de confronter des enfants à la question de mettre fin à leur vie ou non. Ceci pourrait avoir un impact énorme sur la société. De plus, même si j'ai confiance dans les parents et dans les médecins, cette confiance n'est pas aveugle. Le gouvernement doit protéger les plus faibles. Nous devons éviter que les enfants ou les personnes démentes ou handicapées soient les victimes de dérapages."
Extrait d'un entretien paru dans De Standaard, 26/06/2013
Sénateur André du BUS, cdH
"Il n'existe pas de consensus sur l'existence d'une demande d'euthanasie de la part des mineurs qui soit suffisamment établie. Cela relève du fait exceptionnel, du fait rarissime. Je ne dis pas que cela n'existe pas. Nous avons rencontré des médecins qui nous ont dit avoir été confrontés à ces situations, mais à quelle fréquence ? Sur trente années de carrière en service d'oncologie pour enfants et adolescents, un médecin nous a dit qu'il avait été une fois confronté à cette demande qui s'avérait, à l'analyse, fondée et pertinente. Ici même, plusieurs médecins nous ont répété que cela relevait de l'exceptionnel." 12 juin 2013
Voir l'entièreté de la déclaration du Sénateur André du Bus ICI
Philippe MOUREAUX (PS)
"La vie, nous ne l'avons pas choisie. Elle nous a été donnée. Je n'ouvrirai pas de discussion complexe à connotation philosophique et religieuse sur le donateur, mais je m'interroge sur notre droit à la refuser, à l'abandonner...J'ai un rapport à la vie, une position complexe qui m'amène à penser que son respect passe par le respect de notre propre vie."
La Libre 26/06/2013
Charles Michel, Président du MR
"Il est fondamental dans notre pays que des Parlementaires puissent s'extraire de toute immédiateté médiatique pour approfondir des réflexions éthiques complexes."
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